

Quand manger devient un défi… mais pas une fatalité
Manger, c’est bien plus que se nourrir. C’est un moment de plaisir, de partage, un repère dans la journée. Mais pour de nombreuses personnes âgées, ce geste anodin devient un véritable parcours du combattant. La faute à une invitée un peu encombrante : la dysphagie, ou la difficulté à avaler. Elle touche jusqu’à 45 % des seniors en établissement et reste pourtant mal connue, souvent minimisée.
Pour les accompagnants – proches aidants, aidants familiaux ou professionnels – cela implique de repenser l’alimentation : textures, consistances, présentations… Et ce, sans tomber dans le piège d’une assiette triste et monotone.
👉 Bonne nouvelle : il existe des solutions simples, efficaces et savoureuses pour adapter les repas, prévenir les complications (comme les fausses routes ou la dénutrition) et, surtout, redonner du plaisir à table.
Dans cet article, on vous donne :
- des recettes adaptées (déjà prêtes, vous êtes au top !),
- des conseils concrets pour les aidants,
- des astuces pratiques, testées et approuvées,
- et un soupçon de bonne humeur (parce que même une purée peut être fun, si si !).

Comprendre la dysphagie chez les seniors (sans se noyer dans le jargon)
Avant de sortir le mixeur ou de courir acheter de la semoule fine, encore faut-il bien comprendre ce à quoi on a affaire. La dysphagie, c’est tout simplement une difficulté à avaler. Cela peut concerner les solides, les liquides, ou les deux. Et non, ce n’est pas juste « avoir un peu de mal à déglutir » : c’est un véritable trouble de la déglutition, souvent chronique, qui peut sérieusement compliquer la vie… et les repas.
🍽️ Pourquoi ça arrive, surtout chez les aînés ?
Avec l’âge, certains muscles perdent de leur tonus – y compris ceux de la bouche et de la gorge. Ajoute à cela des pathologies fréquentes comme :
- les accidents vasculaires cérébraux (AVC),
- la maladie de Parkinson,
- la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles cognitifs,
- certaines chirurgies ORL ou cancers.
Et on se retrouve avec une mécanique de déglutition moins efficace, voire dangereuse.
😬 Les risques concrets ? Pas anodins.
Quand avaler devient difficile ou inefficace, le risque, c’est la fameuse fausse route : au lieu d’aller dans l’œsophage, une partie des aliments ou liquides passe dans la trachée. Et là, alerte rouge : toux, étouffement, voire infection pulmonaire comme une pneumonie d’inhalation.
Autres conséquences fréquentes :
- perte de poids involontaire,
- dénutrition,
- déshydratation,
- et isolement social, car manger devient une source d’angoisse.
🧐 Comment la repérer ?
Même sans être soignant, certains signes doivent alerter :
- toux ou raclement de gorge pendant ou après les repas,
- besoin de beaucoup de temps pour manger,
- aliments qui « restent coincés »,
- voix modifiée après avoir bu ou mangé,
- perte de poids inexpliquée.
Dans ces cas-là, une évaluation médicale s’impose, souvent par un orthophoniste spécialisé en déglutition. Et non, l’orthophoniste ne s’occupe pas que de bégaiement !
🧡 Si vous remarquez un ou plusieurs de ces signes, il est important d’en parler à un professionnel de santé. L’adaptation des textures permet souvent de continuer à manger avec plaisir, sans danger. En tant qu’ accompagnants, il est essentiel de comprendre que ce n’est ni psychologique, ni une « lubie de vieux », mais bien un trouble physiologique réel à prendre au sérieux.

Conseils pratiques pour les accompagnants
Accompagner une personne âgée souffrant de dysphagie, ce n’est pas seulement changer la texture des aliments. C’est aussi adapter l’environnement, respecter le rythme de la personne, et garder le plaisir de manger malgré les contraintes. Voici les clés pour des repas plus sûrs… et toujours savoureux.
Adapter la texture des aliments (sans rendre l’assiette déprimante)
Objectif : éviter la fausse route sans renoncer à la gourmandise.
➡️ Le bon geste : adapter la texture selon les capacités de déglutition évaluées par un professionnel.
On parle souvent de 4 grands niveaux :
- Haché (texture molle) : morceaux tendres, faciles à mâcher.
- Moulu : aliments mixés grossièrement, sans morceaux durs.
- Mixé lisse : purée bien homogène, sans grumeaux.
- Liquide épaissi : boissons rendues plus denses pour éviter les fausses routes.
✅ Conseils pratiques :
- Utilise un mixeur puissant et ajoute un peu de liquide (bouillon, lait végétal, jus doux) pour faciliter le mixage.
- Pour une texture homogène et nourrissante : pense à intégrer des féculents lissants (pommes de terre, patates douces, flocons d’avoine, semoule fine).
- Pour les protéines, les œufs brouillés mixés ou le poisson blanc vapeur passent très bien une fois mixés avec un peu de sauce.
🎨 Astuce visuelle :
- Utilise des moules en silicone pour redonner forme aux aliments (purée de carottes moulée en « carotte », purée de poisson en filet…). Oui, c’est du trompe-l’œil… mais c’est bon pour le moral !
🗨️ Clin d’œil :
« L’œil mange avant la bouche… même si c’est en version purée. »
Hydrater sans danger (et avec un peu de goût, s’il vous plaît)
La déshydratation chez les seniors, c’est fréquent. Chez ceux qui souffrent de dysphagie, c’est carrément une menace quotidienne. Boire un simple verre d’eau peut devenir risqué. Pourtant, l’hydratation est essentielle : elle joue sur l’énergie, la digestion, l’humeur, la mémoire… et même la peau !
🚫 Le problème :
L’eau « classique » est souvent trop fluide → elle file trop vite dans la gorge → risque de fausse route.
✅ La solution :
Utiliser des liquides épaissis, adaptés à la déglutition.
🥄 Comment épaissir les liquides ?
Avec des épaississants commerciaux (types poudre à base d’amidon ou de gomme de xanthane) → pratiques, mais attention aux compositions (additifs, goût altéré).
Avec des alternatives naturelles :
- Gélatine ou agar-agar pour créer des gelées hydratantes.
- Compotes ou purées de fruits très fluides.
- Yaourts à boire épais, smoothies maison.
- Potages onctueux type veloutés de légumes avec légumineuses.
🍹 Astuces pour rendre l’hydratation plus… attirante :
- Varier les goûts ! Eau citronnée, infusion de menthe glacée, soupe froide (gaspacho doux), thé léger épaissi.
- Préparer des gelées aromatisées maison (type petits dés de « gelée à boire ») aux fruits.
- Colorer naturellement : jus de betterave, curcuma doux, infusions d’hibiscus → effet visuel stimulant.
Objectif : minimum 1,5 L d’hydratation par jour, toutes sources confondues (eau, potages, fruits mixés, laitages…).
🗨️ Petit conseil sympa :
« Si l’eau passe mal… transformez-la en snack ! Une gelée citron-menthe dans une jolie verrine, c’est chic, frais et hydratant. »

Créer un environnement apaisant au moment du repas
Manger, ce n’est pas juste un acte mécanique. C’est aussi une question de contexte : le calme, l’ambiance, l’attention portée à la personne. Et dans le cas de la dysphagie, ces éléments deviennent encore plus importants, car la concentration joue un rôle direct dans la sécurité de la déglutition.
Objectif : réduire les distractions, favoriser le calme et la présence.
🧘 Quelques bonnes pratiques :
- Pas de télévision ni d’écran pendant le repas. Cela détourne l’attention et augmente les risques de fausse route.
- Favoriser les repas à heure fixe, dans un environnement familier et bien éclairé.
- Soigner l’atmosphère : une nappe colorée, une jolie assiette, une cuillère bien choisie… des petits détails qui donnent envie.
- Installer la personne dans une position confortable et droite (idéalement à 90°). L’inclinaison du tronc favorise une meilleure déglutition.
- Respecter le rythme : on ne presse pas, on encourage doucement. La personne doit avoir le temps de mâcher, avaler, respirer.
🍽️ Encourager l’autonomie, même partielle
- Utiliser des ustensiles ergonomiques (couverts à manches larges, antidérapants, assiettes creuses ou à rebords).
- Proposer une participation symbolique à la préparation ou au dressage (choix de la boisson, de la nappe, décoration de l’assiette…).
🗨️ Astuce douceur :
« Un repas, c’est comme un bon slow : mieux vaut le savourer lentement, dans la bonne ambiance, et sans qu’on vous marche sur les pieds. »
Cette ambiance détendue diminue l’anxiété du repas, souvent présente chez les personnes dysphagiques. Et surtout, elle redonne un rôle actif et digne à la personne dans ce moment si fondamental du quotidien.
Stimuler l’appétit et le plaisir de manger
Quand manger devient une source d’angoisse, l’envie peut disparaître. Résultat : la personne mange peu, se fatigue vite, se dénutrit… et le cercle vicieux s’installe. L’objectif ici, c’est de recréer du plaisir autour de l’alimentation, même avec des textures adaptées.
Donnez envie… visuellement !
- Varier les couleurs naturelles dans l’assiette : carotte, betterave, brocolis, potiron, curcuma… oui, même en purée, on peut avoir de la couleur !
- Soigner le dressage : utiliser une poche à douille ou une cuillère pour former de jolies portions. (Même une purée peut faire la star du buffet.)
- Ajouter des éléments « croustillants » en visuel, même s’ils ne sont pas mangés (ex : herbes fraîches décoratives) → cela stimule le cerveau par l’image.
Rehausser les saveurs, en douceur
- Utiliser des épices douces (curcuma, cannelle, paprika doux) pour éviter le goût fade.
- Privilégier les herbes aromatiques fraîches : ciboulette, basilic, aneth, estragon.
- Ajouter un filet d’huile parfumée (huile de noix, de sésame, d’olive infusée) juste avant de servir, pour titiller l’odorat et rehausser la texture.
⚠️ Attention : éviter les saveurs trop piquantes ou acides, qui peuvent irriter la gorge ou accentuer les troubles de déglutition.
Faites participer la personne
Même si la personne ne cuisine plus, elle peut :
- choisir entre deux plats proposés,
- sentir les ingrédients avant le repas,
- participer à la mise en place de la table,
- ou simplement donner son avis sur les goûts testés (« Tu préfères la purée de courgettes ou celle au potimarron ? »).
Cela permet de reconstruire un rapport actif à l’alimentation.
Pensez multi-sensoriel
Le goût passe aussi par l’odorat, la vue, la texture en bouche, la température. Une purée tiède peut être sans intérêt… mais la même, bien chaude avec une odeur d’ail doux ou de thym, devient réconfortante.
🗨️ Petit conseil décomplexé :
« Le cerveau adore être surpris… alors n’ayez pas peur de jouer avec les couleurs, les épices, et même les noms de plats. ‘Velours de carotte au lait d’amande’, ça claque plus que ‘purée orange’, non ? »
Collaborer avec les professionnels de santé (les vrais alliés du quotidien)
Quand on accompagne une personne âgée atteinte de dysphagie, on peut vite se sentir seul(e) face aux décisions à prendre : « Est-ce que cette texture est assez lisse ? Est-ce qu’elle mange assez ? Est-ce que je fais bien ? »
Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire – ni recommandé – de jouer au nutritionniste ou à l’orthophoniste improvisé.
👥 Voici les pros à connaître (et à solliciter sans hésiter) :
🗣️ L’orthophoniste spécialisé en déglutition
Oui, ce n’est pas que pour les enfants qui zozotent !
👉 Il évalue la capacité à avaler, repère les fausses routes, propose des exercices pour améliorer la déglutition, et détermine les textures sécurisées.
🥗 Le diététicien ou nutritionniste
Oui, ce n’est pas que pour les régimes d’avant l’été.
👉 Il adapte les repas pour éviter la dénutrition et la déshydratation, tout en tenant compte des goûts et des besoins spécifiques (protéines, énergie, micronutriments…).
🛠️ L’ergothérapeute
Oui, ce n’est pas que pour les chutes dans la salle de bain.
👉 Il propose des solutions techniques (couverts adaptés, plans inclinés, sièges sécurisés) pour favoriser l’autonomie et le confort au repas.
👩⚕️ L’infirmier(ère) ou le médecin traitant
👉 Il/elle coordonne les soins, prescrit les bilans nécessaires (radio de déglutition, évaluation nutritionnelle), et peut orienter vers les bons spécialistes.
🗨️ Clin d’œil utile :
« Un orthophoniste, un diététicien et un ergothérapeute entrent dans une cuisine… non ce n’est pas une blague, c’est une super équipe pour aider à bien manger sans risques ! »Avec cette collaboration, tu assures un accompagnement sûr, adapté et humain, tout en t’évitant bien des doutes et du stress.
Recettes adaptées et savoureuses – parce que manger doit rester un plaisir
Souffrir de dysphagie ne veut pas dire se contenter d’assiettes tristes et monotones. Bien au contraire : avec un peu d’astuce, de créativité et de bons outils, on peut transformer un plat mixé en une véritable expérience sensorielle.
Ici, pas de recettes fades ni de menus “biberon style”. On parle de :
- veloutés gourmands,
- purées colorées et bien assaisonnées,
- desserts lisses mais raffinés,
- et même quelques idées festives, à texture sécurisée.
🗨️ Petit mot aux sceptiques :
“Non, la purée de poisson n’est pas une punition. Oui, un flan aux légumes peut devenir la star du repas.”
Par moment de la journée
🥣 Petit-déjeuner
Recette : Crème de millet au lait d’amande et compote pomme-poire ( ou tout autre parfum)
Texture : lisse – convient aux dysphagies modérées à sévères.
Ingrédients (pour 1 portion) :
- 30 g de millet fin ou de semoule fine
- 200 ml de lait d’amande enrichi en calcium
- 1 c. à café de purée d’amande blanche (facultatif mais très nourrissant)
- 100 g de compote pomme-poire sans morceaux
- Une pincée de cannelle douce (optionnel)
Préparation :
- Cuire le millet dans le lait d’amande à feu doux jusqu’à obtention d’une texture bien lisse (ajouter un peu d’eau si besoin).
- Ajouter la purée d’amande en fin de cuisson pour enrichir la préparation.
- Mixer si nécessaire pour obtenir une crème parfaitement homogène.
- Servir tiède, nappée de compote.
💡 Astuce plaisir : Parsemer d’un peu de cannelle ou d’arôme naturel de vanille pour stimuler l’odorat.

Par type de texture
🥦 Plat mixé lisse
Recette : Parmentier de poisson doux au velouté de carotte
Texture : mixé homogène (niveau 3 IDDSI)
Ingrédients (pour 1 portion) :
- 100 g de filet de cabillaud (ou autre poisson blanc)
- 1 petite pomme de terre
- 2 carottes moyennes
- 1 c. à soupe de crème fraîche ou de fromage blanc
- 1 c. à café d’huile d’olive douce
- Herbes douces (aneth ou ciboulette)
- Sel (avec modération)
Préparation :
- Cuire à la vapeur le poisson, la pomme de terre et les carottes.
- Mixer séparément les légumes avec un peu d’eau de cuisson, la crème et l’huile pour une purée lisse et brillante.
- Mixer le poisson avec un peu de sauce légère (ou lait de cuisson) pour éviter une texture sèche.
- Dresser les deux couches (poisson + purée de carotte) à la cuillère ou à la poche à douille.
💡 Astuce pro : Utiliser un moule en silicone pour “reconstruire” la forme du poisson et des légumes avant de réchauffer à la vapeur douce.
Par objectif nutritionnel
🧁 Dessert hyperprotéiné et doux pour la gorge
Recette : Flan de banane au lait de coco
Texture : gélifiée souple – texture adaptée IDDSI 4
Ingrédients (pour 2 portions) :
- 1 banane bien mûre
- 200 ml de lait de coco
- 1 dose de protéine en poudre neutre (ou 1 c. à soupe de lait en poudre)
- 1 g d’agar-agar (ou équivalent gélifiant)
- Vanille naturelle ou cannelle douce
Préparation :
- Mixer la banane avec le lait de coco, la protéine et la vanille.
- Porter à ébullition doucement avec l’agar-agar, puis couler dans des verrines.
- Laisser prendre au frais au moins 2h.
💡 Astuce nutrition : Ce dessert est doux, énergétique, et bien toléré en cas de fatigue ou d’inflammation de la gorge.

Astuces pour rendre les repas plus sûrs et plus agréables
Utilisez un moule ou une poche à douille
Manger avec les yeux, c’est essentiel, même (et surtout) quand la texture est mixée. Vous pouvez utiliser des moules en silicone ou des cercles pour donner forme à vos purées, ou servir dans une jolie verrine colorée. Cela valorise la personne et donne envie de goûter.
Évitez les repas à la télévision
L’attention portée au repas est essentielle pour éviter les fausses routes. Préférez un repas calme, à table, même si c’est rapide.
Fractionnez les repas
Proposez 5 petits repas ou collations dans la journée, plutôt que 2 gros repas lourds.
Intégrez les apports en protéines à chaque repas
Pensez au fromage blanc, tofu soyeux, œuf mixé avec légumes, ou poisson vapeur mixé à la purée. Cela renforce l’apport nutritionnel sans alourdir le repas.
Bien manger malgré la dysphagie, c’est possible (et même agréable)
Accompagner une personne âgée atteinte de dysphagie, ce n’est pas seulement gérer des textures et surveiller les bouchées. C’est aussi préserver quelque chose de fondamental : le plaisir de manger.
Oui, les contraintes sont réelles.
Oui, adapter les repas demande un peu plus d’organisation, parfois de l’aide.
Mais NON, dysphagie ne doit pas rimer avec monotonie, frustration ou purée grise tous les jours.
Avec des recettes adaptées, un environnement bienveillant, un brin de créativité et le soutien des professionnels de santé, il est possible de transformer les repas en moments :
- de plaisir gustatif,
- de sécurité alimentaire,
- et surtout de partage et de dignité.
Et si on osait dire que même une compote peut devenir festive ? Qu’un velouté peut remonter le moral ? Qu’un repas mixé peut garder son pouvoir de réconfort ?
📎 À retenir :
- Ne jamais sous-estimer l’impact d’un bon repas, même mixé.
- Ne pas rester seul face à la dysphagie : les pros sont là pour ça.
- Faire simple, mais bon. Et si possible, joli. Même en texture modifiée.
🗨️ Dernier clin d’œil :
« Une bonne purée peut réchauffer le cœur… et même faire sourire les papilles. »
🙋♀️ FAQ – Tout comprendre sur l’alimentation adaptée à la dysphagie
Non. Certains aliments restent dangereux même mixés, comme les céréales soufflées, fruits à coque, ou aliments trop fibreux. Il faut toujours tester la texture avec une cuillère : elle doit être homogène, lisse, et sans morceaux.
On privilégie des boissons épaissies avec des épaississants spécifiques ou des purées de fruits, ou on sert des soupes liées tièdes. Jamais d’eau pure ou de jus non épaissi, qui présentent un risque élevé de fausse route.
Bien sûr ! Flans, crèmes dessert maison, compotes lisses… Il suffit d’adapter les textures. Le plaisir est toujours au menu, même avec une texture modifiée.
Un aliment adapté ne doit pas contenir de morceaux, de fibres ou de textures mixtes (liquide + solide en même temps). Il doit pouvoir être avalé sans mastication et glisser facilement sans risque de fausse route. La classification IDDSI peut aider à évaluer la bonne texture.
Oui, s’ils sont bien composés. Une alimentation mixée peut être équilibrée et complète, à condition d’inclure des protéines, des féculents, des légumes et des matières grasses. Il est souvent utile de fortifier les plats avec du lait en poudre, des purées d’oléagineux ou des huiles douces.
Le refus peut venir du goût, de la présentation, ou du moral. Varier les saveurs, soigner l’esthétique de l’assiette et impliquer la personne dans le choix du menu peuvent aider. Si le refus persiste, il est important d’en parler avec un professionnel de santé.
L’orthophoniste (pour évaluer la déglutition), le/la diététicien(ne) (pour équilibrer les repas) et l’ergothérapeute (pour adapter les ustensiles) sont les principaux professionnels impliqués. Ils peuvent travailler ensemble pour proposer une alimentation sûre, personnalisée et agréable.
Nos fiches à télécharger
Adapter les repas aux personnes âgées atteintes de dysphagie demande un peu de savoir-faire, mais surtout beaucoup de bienveillance et de bon sens.
Avec quelques astuces et de bonnes recettes, vous pouvez aider votre proche à retrouver le plaisir de manger en toute sécurité.
🔗 3. Liens vers des ressources fiables
Voici quelques ressources sérieuses pour aller plus loin, comprendre la dysphagie et se faire accompagner :
🏛️ Institutions
- HAS – Haute Autorité de Santé
Recommandations sur la prise en charge de la dysphagie chez le sujet âgé
👉 www.has-sante.fr - IDDSI (site officiel)
Outils et guides visuels sur les textures alimentaires
👉 www.iddsi.org
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